Le deuxième tome de la série Spirits of Scotland signée du bédéiste sparnacien Frédéric Marniquet vient de sortir. Les secrets de Blackmoor Castle fait suite à Les fantômes du loch, paru en novembre 2018. En décembre 2020 ou janvier 2021, le troisième et dernier opus Le trésor du pendu sortira des presses.

« Spririts of Scotland » mêle aventure, polar, western et fantastique sur fond historique. Frédéric Marniquet y rend aussi hommage aux acteurs américains qui ont bercé son enfance en donnant leurs traits à ses personnages.
L’histoire se déroule dans les Highlands d’Écosse, à la fin du XIXe siècle. Le tome 1, « Les fantômes du Loch » met en scène Bruce Campbell et Stewart Mac Leod. À l’opposé l’un de l’autre, ils s’allient pourtant pour mettre la main sur le trésor de Rob le Noir dont le fantôme apparaît les nuits de pleine lune. Une quête qu’ils ne sont pas seuls à mener. Dans le tome 2, « Les secrets de Blackmoor castel », les deux héros tentent toujours de retrouver le pactole de leur ancêtre pour mettre fin aux menaces de faillite qui pèsent sur leur domaine. Une fois de plus, spectres et surnaturel sont de la partie.
Pourquoi une telle certitude ? Parce que l’auteur a d’abord créé sa propre maison d’édition Bruce & Wallace, afin d’être seul maître à bord. « J’ai vu trop de séries interrompues par des choix éditoriaux ou commerciaux. » Et parce qu’il a fait appel à la participation des internautes pour financer la mise en couleur, l’ancrage et surtout l’impression des albums.
Un appel entendu puisque le budget nécessaire à chacun des tomes de la trilogie a été bouclé grâce au financement participatif. La collecte pour le tome 3 sur la plate-forme Ulule a même largement dépassé la somme demandée.
Le profil des édinautes, internautes-éditeurs, est varié. « Des lecteurs fidèles », « des personnes fascinées par l’Ecosse et qui sans me connaître achète la BD », « celles qui après avoir lu le tome 1 tiennent à la suite ». Pour les fans inconditionnels de l’auteur, participer au financement est aussi l’opportunité, en fonction de leur contribution, que leur nom figure dans le volume, d’obtenir une première édition dédicacée, une planche originale… ou l’un des exemplaires en noir et blanc, tirés à seulement 300 exemplaires, « particulièrement prisés des collectionneurs ».
Même si tout gérer de A à Z oblige Frédéric Marniquet à délaisser quelque temps ses crayons pour assurer la vente de ses albums, l’auteur se dit « enchanté » du contact direct avec ses lecteurs, en ligne ou dans les festivals. Il a aussi déposé quelques exemplaires dans une cinquantaine de librairies, dont L’Apostrophe d’Épernay.
HÉLÈNE NOUAILLE
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